jeudi 22 mars 2012

littérature de mon sang

Hallucinant comme l'on peut rire, pleurer ou frissonner à la lecture d'une tournure-amie, d'une expression aux sonorités maintes fois entendues, d'un écrit particulier, qui pour moi prend racine dans une enfance outre mer...

La littérature créole me fait cet effet!

Parceque j'en suis loin? peut-être...
Parceque je grandis? tout à fait !
J'ai choisi de vivre loin du sable volcanique de mon enfance, pour me rapprocher du parlé et du style de vie de l'en-France, d'une urbanité compacte et du facile accès à une culture cosmopolite et omniprésente.
Et voilà que je me décide à reprendre mes classiques îliens, de lire et relire les onomatopées-écrites et le créolisme chantant des auteurs antillais.
Quel bonheur, quelle chaleur, quelle plongée historique!!!! Tout y est question d'histoire métissée!
A chaque ligne de chaque phrases pour chaque personnage qui se croit imbu de sa propre personnalité -alors qu'il n'en est rien-, je me sens comme physiquement happée par des racines invisibles qui me téléportent là-bas telle un fou-fou assoiffé d'hibiscus.
Comme il est doucinant d'appartenir... Comme il est doux de s'en rendre compte: c'est une cause interne qui ne conçoit aucune perte de foi.

Je possède deux terres et deux esprits; quand je suis en une, l'autre me manque et vice-versa.
Je suis patriote de mon histoire mélangée!

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