mardi 8 janvier 2013

de la non-gueulante

J'ai écris un poème l'autre jour.
Un truc se voulant très inspiré, empreint d'un lyrisme un peu mélo.
Et puis bien sur je l'ai remanié pléthore de fois car je trouvais ça très en déça...

En deça de ce que je pense et de ce que les mots peuvent exprimer du dedans.
Comment se fait-il qu'avec tous les termes que contient la langue française je ne puis jamais tout à fait dire la moelle, le suc et autres ressentis intestins?
Devrais-je me rouler dans quelques excréments lénifiant ma pensée?
La fange serait-elle capable de m'aider à m'exprimer, à expier mon âme sur papier?
Hum... cela serait un petit peu extrême quand même. Enfin, j'imagine...

Quoique sans doute moins pire qu'un langage trop fleuri, plein de liesse dégoulinante!

C'est vrai ça, quand tout va bien on s'attarde sur son bonheur, on le garde jalousement, précieusement, tout en notre milieu pour qu'il nous réchauffe.
On ne le crie pas surtout.
Non seulement ça fait mauvais genre de crier, mais aussi il faut respecter le malheur des autres!
C'est vrai encore ça: sans le spleen, point de questionnements, point de remises en cause et point de philosophie.

Du coup je ne le retranscris pas mon poème!
Et pour le monde des bisounours, on verra demain.

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