moi j'demandais rien, je mangeais tranquillement mes nouilles japonnaises avec des baguettes comme dans les mangas de mon enfance avec force bruit et rapidité, quand une chose de plus s'est installée dans mon estomac.
Elle est arrivée sans s'annoncer, comme un rien, avec un groupe de personnes s'installant à côté. jusque là, rien de nouveau sous le soleil rouge...
je finis donc ma bouchée pour regarder mes nouveaux voisins de tablée quand j'ai cru que mes pâtes de riz allaient me ressortir par le nez:
à ma gauche s'est assis un japonais crépu et j'ai scotchée! un jacky chang samuel-jacksonisé version Pulp Fiction, sauf que s'en était pas... de la fiction!!!!!
c'étaient ses vrais cheveux, de volumineux cheveux frisés et mousseux façon coupe afro d'un autre temps!
ayant grandi sur une île de grand brassage, j'ai évolué avec les mélanges humains les plus variés pour mon plus grand bonheur, et le métissage ethnique, plus que familier, me représente: j'ai moi-même les traits négroïdes sur une peau quasi diaphane.
A l'école, dans la classe voisine, j'avais un copain roux et noir, je pensais donc que rien ne pourrait plus me surprendre niveau mixte-génétique, ou du moins me faire sourciller, jusqu'à ce soir d'halloween japonisant!
Inexplicablement, ça m'a fait un effet boeuf-basilic-gingembre: une crise de rire incontrôlable mêlée à la honte de ce même rire. je me suis transformée en masque d'horreur rougissant, dégoulinant de sueur sous l'essai de la retenue, de rhume et de larmes, pour finir par déguerpir, ma queue de diable entre les jambes, frappée par la honte de moi-même mêlé au rire expiateur: le masque d'halloween le plus effrayant, c'était le mien!!!
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